On connaît enfin les dates des élections législatives partielles qui avaient été suspendues pour cause de crise sanitaire : elles se dérouleront les 30 mai et 6 juin.
En parallèle de trois autres scrutins (Indre-et-Loire, Oise, Pas-de-Calais), les électrices et électeurs de la majeure partie du 20ème arrondissement de la capitale auront bientôt l’occasion de désigner la ou le successeur de la députée (PS) George Pau-Langevin à l’Assemblée nationale. Représentante du secteur depuis 2007, l’ancienne ministre des Outre-mer avait été nommée adjointe à la Défenseure des droits à l’automne dernier.
Initialement annoncée pour les 4 et 11 avril, puis annulée une dizaine de jours seulement avant l’échéance, cette élection n’aura pas été de tout repos pour les six candidates et candidats engagés et leurs équipes. D’après le décret paru au Journal officiel, elle devait être organisée “au plus tard le 13 juin 2021”. Compte tenu de l’incertitude qui a entouré ce scrutin et des restrictions liées à la situation sanitaire, qui ont notamment limité les rencontres en porte-à-porte et les distributions de tracts, les acteurs de cette campagne redoutent aujourd’hui une abstention record.
Si le décalage des élections régionales au 20 et 27 juin évitera au moins l’ouverture des bureaux de vote quatre semaines de suite, les volte-face de l’exécutif n’auront guère contribué à renforcer la visibilité de ce scrutin. Plus largement, on ne peut que regretter le déficit d’information des pouvoirs publics à l’égard des électrices et électeurs : plusieurs d’entre eux se sont ainsi rendus à leur bureau de vote le 4 avril dernier pour y trouver porte close, n’ayant pas été notifiés du report du scrutin. Si même les équipes des candidates (ou les journalistes locaux) ont du mal à suivre, comment s’attendre à ce qu’un grand nombre de Parisiennes et les Parisiens donne à cette élection l’attention qu’elle mérite ?
La 15ème circonscription de la capitale regroupe une grande partie des portes du 20ème, les hauteurs de Belleville et Ménilmontant, et les quartiers de Saint-Fargeau, Saint-Blaise, et Charonne (voir carte). Elle est particulièrement ancrée à gauche : George Pau-Langevin fut la seule candidate socialiste à l’emporter à Paris lors des législatives de 2017, qui virent la nouvelle majorité présidentielle s’imposer dans douze des dix-huit circonscriptions parisiennes.
Quatre candidats dépassèrent alors 10% des voix : la candidate socialiste arrivée en tête avec 24,1% des suffrages, suivie par le représentant de la France Insoumise Mehdi Kemoune (18,7%), le candidat Divers droite Philippe Aragon (16,7%), et l’écologiste Antoinette Guhl (10,9%). Au second tour, George Pau-Langevin avait remporté son duel avec le candidat insoumis en rassemblant 60,3% des suffrages.
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À l’approche de cette élection législative partielle, notre rédaction interroge toutes les personnalités candidates dans une série d’entretiens-portraits :
– François-Marie Didier (à droite en photographie d’illustration), conseiller de Paris de l’opposition, élu du 20ème, et directeur développement territorial dans une grande entreprise du secteur de l’énergie, candidat avec le soutien des partis LR et Libres.
– Lamia El Aaraje (à droite en photographie d’illustration), conseillère de Paris de la majorité, élue du 20ème, et docteure en pharmacie, candidate avec le soutien du Parti socialiste, du Parti radical de gauche, et de République et Socialisme.
– Sarah Gardent (photographie en attente), agente de Pôle emploi, candidate avec le soutien du Parti ouvrier indépendant démocratique.
– Antoinette Guhl (au centre en photographie d’illustration), conseillère de Paris de la majorité, élue du 20ème, et directrice d’une structure dédiée au recyclage et au réemploi, candidate avec le soutien des partis EELV et Génération·s.
– Danielle Simonnet (à gauche en photographie d’illustration), conseillère de Paris de l’opposition, élue du 20ème, et psychologue de l’Éducation nationale, candidate avec le soutien de la France insoumise.
– Thomas Roger (à gauche en photographie d’illustration), infirmier de profession, candidat avec le soutien du Parti communiste.
Les partis de la majorité présidentielle LREM-MoDem ne présentent pas de candidate ou de candidat dans le cadre de cette élection législative partielle.
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Les résidentes et résidents de la 15ème circonscription de Paris qui ne le seraient pas encore peuvent s’inscrire sur les listes électorales jusqu’au vendredi 23 avril pour participer à cette législative partielle.
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Crédits : Campagnes des différents candidats
Antoinette Guhl © Margot L’Hermite
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4 thoughts on “Législative partielle dans le 20ème : le scrutin se tiendra finalement les 30 mai et 6 juin”