Novembre 2022 : Les expositions à découvrir ce mois-ci dans l’est parisien

À la recherche de sorties culturelles ? Du Marais à Pantin en passant par Ménilmontant et Montreuil, laissez-vous guider à travers notre sélection d’expositions du mois !

 

 

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François-Xavier Bouchart Belleville, années 70

Jusqu’au 15 janvier

Œuvre présentée dans le cadre de l’exposition Belleville, années 70 sur les murs du Pavillon Carré de Baudouin © François-Xavier Bouchart

“François-Xavier Bouchart, aujourd’hui décédé, réalise un travail photographique sur Belleville dans les années 1970, à cette époque en pleine destruction. Son regard personnel sur ce quartier complète ceux de Doisneau ou de Willy Ronis. À travers la photographie, il apporte sa propre vision des lieux, des espaces et des interactions entre les habitantes et les habitants du quartier. Il raconte sa profonde mutation de l’époque, la vie quotidienne de celles et ceux qui y vivent malgré les destructions. Par ses balades urbaines et ces clichés, il poursuit l’inventaire réalisé par Georges Perec dans son documentaire En remontant la Rue Vilin.”

En plein air – Entrée libre

Murs du Pavillon Carré de Baudouin
Rue des Pyrénées & Rue de Ménilmontant, 75020 Paris
mairie20.paris.fr

 

 

Sanne De Wilde & Bénédicte Kurzen Land of Ibeji

Du 4 novembre au 7 janvier

Œuvres présentées dans le cadre de l’exposition Land of Ibeji à la Fisheye Gallery © Sanne De Wilde & Bénédicte Kurzen

“Dans Land of Ibeji, les photographes Sanne De Wilde et Bénédicte Kurzen enquêtent sur la mythologie des jumeaux au Nigeria où le taux de naissances gémellaires naturelles est plus élevé que partout ailleurs dans le monde. En tant qu’êtres sacrés, les pouvoirs magiques et spirituels des jumeaux sont célébrés avec une ferveur mythique, mais aussi condamnés comme non naturels. « Ibeji », qui signifie « double naissance » et « les deux inséparables », en yoruba, représente l’harmonie ultime entre deux personnes. Adoptant ce concept, les photographes ont créé des portraits de jumeaux richement intrigants et intensément colorés. Elles jouent avec le concept de doublement pour créer une histoire photographique imaginative, en utilisant des doubles expositions, des reflets miroir et des filtres de couleur.”

Mercredi à vendredi : 14h-19h – Samedi : 11h30-18h – Entrée libre

Fisheye Gallery
2 rue de l’hôpital Saint-Louis, 75010 Paris
www.fisheyegallery.fr

 

 

Jacqueline Duhême Il était une fois…

Félicité Landrivon & Roxanne Maillet Freed from Designer

Jusqu’au 1er janvier / Jusqu’au 18 décembre

Irma et Igor sur Le France, 1962, Arrivée du France à New York, Encre, aquarelle, gouache – Œuvre présentée dans le cadre de l’exposition Il était une fois… à la Fondation des Artistes © Jacqueline Duhême – Photo : Maison nationale des artistes – Courtesy de l’artiste

À Nogent-sur-Marne, tout près du bois de Vincennes, la MABA et la Maison nationale des artistes présentent jusqu’à la fin de l’année une double exposition à ne pas manquer. Freed From Designer réunit les univers graphiques des jeunes créatrices Félicité Landrivon (signant aussi sous Brigade Cynophile) et Roxanne Maillet. Objets du quotidien, mobilier, t-shirts, posters : dans un lieu repensé en véritable appartement, le duo donne libre cours à sa créativité et entraîne le visiteur dans un espace où design, formes, et couleurs se combinent pour délivrer un message d’émancipation féministe aux accents punks. Il était une fois… Jacqueline Duhême, l’imagière met quant à elle à l’honneur une artiste prolifique qui s’est particulièrement distinguée dans le domaine de la littérature pour la jeunesse, et fut également l’une des pionnières du reportage en dessins dès les années 1960. L’occasion de découvrir la vie et la carrière d’une grande richesse, empreinte de poésie, de celle pour qui “dessiner, c’est une nécessité, comme celle de faire un cadeau à quelqu’un qu’on aime”. — Notre article

Lundi à vendredi (sauf mardi) : 13h-18h – Samedi & dimanche : 12h-18h – Entrée libre

MABA – Fondation des Artistes
16 rue Charles VII, 94130 Nogent-sur-Marne
www.fondationdesartistes.fr

 

 

Oli Epp Nine Lives

Jusqu’au 12 novembre

Vue de l’exposition Nine Lives d’Oli Epp à Semiose © Semiose

“Le peintre londonien Oli Epp décrit son travail comme du « pop post-numérique », un terme qui reconnaît sa dette envers les artistes des années 1950 et 1960 qui s’appropriaient la culture populaire. Le terme suggère également, avec le qualificatif « post », une position critique sur la dynamique typique des médias numériques contemporains. Epp s’inspire largement de l’imagerie en ligne, reproduisant la luminosité vive et plastique de graphismes et de photographies déjà très adaptés pour attirer le spectateur oisif qui fait défiler les images à l’infini. À l’instar des bonnes publicités, ses images nous arrêtent dans notre élan – ce qui est précisément leur vocation. Cependant, contrairement à la plupart des publicités, elles sont généralement troublantes ou corrompues. Elles sont à la fois d’une beauté stupéfiante et grotesque, parfaites et imparfaites, attirantes et repoussantes. Pour son exposition Nine Lives, Epp réunit neuf nouvelles œuvres de chats, animaux qu’il a déjà représentés par le passé (et sujets récurrents de vidéos virales). Le titre de l’exposition fait bien sûr référence au mythe selon lequel les chats vivent plusieurs vies (successives, sans doute, et non simultanées) – une légende probablement née de la capacité des chats à atterrir sains et saufs même après avoir volé ou être tombés de hauteurs considérables.” — Jonathan Griffin, critique d’art indépendant

Mardi à samedi : 11h-19h – Entrée libre

Semiose
44 rue Quincampoix, 75004 Paris
semiose.com

 

 

Manon Hias & Saira Alejandra Rodriguez Au cœur de la rencontre avec la communauté Tayazú

Du 7 au 30 novembre

Visuel de l’exposition Au coeur de la rencontre avec la communauté Tayazú à la péniche L’eau et les rêves © Coline Colline

“Saira vient du Vaupès, un région d’Amazonie. Elle est cubea. Elle fait partie de la communauté Tayazú. À ses 15 ans, elle quitte sa région, cause d’un déplacement forcé engendré par la présence de groupes armés. En Colombie, ce sont particulièrement les populations indigènes, afro-colombiennes, et paysannes qui sont victimes du conflit armé. Les populations fuient leur territoire, leur maison, et se réfugient dans les grandes villes. Manon, étudiante en anthropologie à l’Université de Paris Nanterre, a rencontré Saira dans le parc Bakata, lieu de lutte politique des résistances des populations indigènes à Bogota. Au fil des mois, une amitié se crée entre elles, et Saira propose à Manon de retourner ensemble dans sa famille, la communauté Tayazú, en Amazonie. Ces photos sont issues de moments de vie au sein de cette communauté cubeo et ses abords.”

Mardi à dimanche : 10h-19h – Entrée libre

Péniche librairie L’eau et les rêves
9 quai de l’Oise, 75019 Paris
www.penichelibrairie.com

 

 

Jean Mallard L’heure bleue

Du 17 novembre au 24 janvier

Les grues, aquarelle – Œuvre présentée dans le cadre de l’exposition L’Heure bleue à la Slow Galerie © Jean Mallard – Slow Galerie

“La Slow Galerie présente l’exposition personnelle L’heure bleue de Jean Mallard, figure montante de l’illustration française. L’exposition réunit une trentaine d’aquarelles inédites, toutes réalisées entre 2021 et 2022, principalement des grands formats, et dont l’exécution a pris plus d’une année. Inspirée d’un voyage en Sicile, elle est à la fois une célébration du temps qui passe et la quête d’un paradis perdu. Chaque dessin est une « safe place » visuelle, un refuge mental. Il signe cette exposition comme l’empreinte d’une génération qui a besoin de mieux-être, de redonner un peu d’épaisseur au temps, à la vie, dans un monde en perpétuelle accélération.”

Lundi à samedi : 11h-19h – Entrée libre

Slow Galerie
5 rue Jean-Pierre Timbaud, 75011 Paris
www.slowgalerie.com

 

 

Boris Mikhaïlov Journal ukrainien

Jusqu’au 15 janvier

De la série Red, 1968-75 Tirage chromogène, 45,5 x 30,5cm © Boris Mikhaïlov, VG Bild-Kunst, Bonn. Tate: Acquis avec l’aide du Art Fund (avec la contribution de la Wolfson Foundation) et Konstantin Grigorishin 2011.

En parcourant les cinquante ans de récits du Journal ukrainien du photographe Boris Mikhaïlov, le visiteur réalise à quel point ses pages peuvent différer l’une de l’autre. On découvre d’abord une personnalité aussi ingénieuse qu’excentrique, avide d’expérimentations artistiques : c’est sur les mélodies intemporelles du Dark Side of the Moon de Pink Floyd que se succèdent ainsi les œuvres de sa série Yesterday’s Sandwich, montages de diapositives composés durant l’âge d’or du psychédélisme des années 1960 et 1970 pour générer « une image neuve et métaphorique ». Pour cette exposition d’une grande richesse, la MEP a rassemblé une vingtaine de séries aux inspirations et thèmes variés, avec au total de près de 800 clichés présentés dans les étages de l’institution du Marais. Régulièrement sujet aux visites du KGB sous l’ère soviétique, Boris Mikhaïlov a su développer une démarche esthétique personnelle, parfois décrite comme une « mauvaise photographie », afin d’échapper aux censures du régime, le photographe déployant des trésors d’ingéniosité pour assumer son regard fantasque, grinçant ou dérangeant malgré les aléas politiques et l’imposition d’une imagerie officielle en théorie incontournable. — Notre article

Mercredi à vendredi : 11h-20h (jusqu’à 22h le jeudi) – Samedi & Dimanche : 10h-20h – 11€/7€

Maison européenne de la photographie
5/7 Rue de Fourcy, 75004 Paris
www.mep-fr.org

 

 

Eko Nugroho Heads Full of Empty Views

Jusqu’au 26 novembre

We are Complaining About a Future That Doesn’t Exist, 2021 © Eko Nugroho – Courtesy Danysz Gallery

“Eko Nugroho, artiste contemporain indonésien de renommée internationale qui avait investi les espaces du Musée d’Art Moderne de Paris en 2012, est de retour en France. Il nous invite à découvrir toute la richesse et l’étendue de son art à travers cette exposition qui nous plonge dans un univers surréaliste, résolument graphique et pénétrant, avec ses œuvres vives et lumineuses qui véhiculent une énergie optimiste sans limite. […] Nugroho a cette aptitude à entrer en fusion avec l’environnement qui l’entoure, cette capacité à capter le bruit et la fureur de la rue, les jeux de regard, les identités et attitudes. Il traduit ces flux dans ses dessins et motifs qui envahissent l’espace et tous les moyens de création sont bons pour traduire ces fusions entre Indonésie et Occident, culture de rue et monde de l’art, enjeux politiques, et réflexions intimes.”

Mardi à samedi : 11h-19h – Entrée libre

Danysz
78 rue Amelot, 75011 Paris
danyszgallery.com

 

 

Hélène Planquelle Monsters of love

Du 10 au 26 novembre

Œuvre présentée dans le cadre de l’exposition Monsters of love à la galerie Nanoh © Hélène Planquelle – Nanoh

“L’exposition Monsters of love présente les premières œuvres d’une série éponyme, dans laquelle l’artiste file le thème de l’amour monstrueux à travers des amas de corps anonymes aux allures plus ou moins inquiétantes, dans l’atmosphère claire obscure qui caractérise son travail. Entre membres qui se mêlent jusqu’à l’indistinction et mains sorties de l’ombre pour agripper un bras ou une jambe, les visages se dérobent dans cette grande lutte des corps chancelants. Fervente défenseuse de la figuration, le travail d’Hélène Planquelle s’enracine dans la fascination ancestrale de l’homme pour le récit. L’art n’étant pas tant une réponse qu’une certaine manière de poser les questions, ses œuvres se déploient dans l’ambiguïté, la dualité et la pluralité des sens.”

Mardi à samedi : 14h-19h – Entrée libre

Galerie Nanoh
22 rue Jules Vallès, 75011 Paris
www.nanoh.art

 

 

Revoir la nuit

Du 18 novembre au 17 décembre

Exposition Revoir la nuit © Centre Tignous d’art contemporain

Revoir la Nuit se présente à la fois comme un souhait et une injonction. L’exposition est conçue comme une traversée nocturne où sept artistes donnent à voir ce que le jour nous masque. Le parcours traduit une approche sensible à travers l’exploration d’expériences et récits personnels qui font écho à notre histoire collective. Sous le commissariat d’Océane Arnaud, l’exposition réunit Maéva Prigent, Nour Awada, Giancarlo Pirelli, Clément Salzedo, Anne Bravy, Lisa Ouakil, et Mélanie Feuvrier.”

Mercredi à vendredi : 14h-18h (jusqu’à 21h le jeudi) – Samedi : 14h-19h – Entrée libre

Centre Tignous d’art contemporain
116 rue de Paris, 93100 Montreuil
centretignousdartcontemporain.fr

 

 

Cinétique ! La sculpture en mouvement

Jusqu’au 11 décembre

Vue de l’exposition Cinétique ! La sculpture en mouvement à la Fondation Villa Datris – Espace Monte-Cristo

“Pour fêter sa cinquième année d’ouverture au public, l’Espace Monte-Cristo, lieu parisien de la Fondation Villa Datris, présente Cinétique ! La sculpture en mouvement. L’exposition dévoile le cœur de sa collection, en réunissant plus de 35 sculptures d’artistes français et internationaux. Mêlant références historiques et scientifiques, le parcours de l’exposition réunit des sculptures cinétiques des années 60 et d’autres plus récentes, aux technologies de pointe. Qu’elles soient statiques, dynamiques, ou mécaniques, les œuvres nous font découvrir le mouvement sous toutes ses formes.”

Mercredi à dimanche : 11h-13h & 14h-18h30 – Entrée libre

Fondation Villa Datris – Espace Monte-Cristo
9 rue Monte Cristo, 75020 Paris
fondationvilladatris.fr

 

 

Parisiennes citoyennes ! Engagements pour l’émancipation des femmes (1789-2000)

Jusqu’au 29 janvier

6 octobre 1979, Marche des femmes – Œuvre présentée dans le cadre de l’exposition Parisiennes citoyennes ! au Musée Carnavalet © Pierre Michaud / Gamma Rapho

C’est une histoire faite de révoltes, de pamphlets, de grèves, d’engagements, d’indignations, de pétitions, de manifestations. Celle des innombrables combats menés par les femmes de Paris pour se libérer des carcans imposés par les tenants des ordres religieux, moraux, capitalistes, ou patriarcaux. Imaginée par un quatuor réunissant la directrice du musée Carnavalet Valérie Guillaume, la professeure d’histoire contemporaine Christine Bard, et les conservatrices Catherine Tambrun et Juliette Tanré-Szewczyk, Parisiennes citoyennes ! rassemble près de 170 œuvres et documents, pour certains inédits, afin de retracer cette autre révolution dont la capitale est aujourd’hui encore le théâtre. […] — Notre article

Mardi à dimanche : 10h-18h – 11€/9€/0€ – Accès gratuit aux collections permanentes

Musée Carnavalet – Histoire de Paris
23 rue de Sévigné, 75003 Paris
www.carnavalet.paris.fr

 

 

 

Festival Visions d’Exil

Du 9 au 16 novembre

Œuvre présentée dans le cadre de l’exposition Visions d’exil aux Magasins généraux © Robert Carrubba

“Dans le cadre de la 5e édition du festival, l’atelier des artistes en exil propose aux Magasins généraux un temps fort constitué notamment d’une exposition intitulée Stop Wars. Elle rassemble des installations, photographies, vidéos, peintures et sculptures d’artistes ukrainien·nes, russes, birman·es, afghan·es, syrien·nes, palestinien·nes, libanais·es et français·es. Une partie importante de celle-ci est consacrée à l’activisme, mode d’expression repris par de nombreux artistes ces deux dernières années en réaction à une censure grandissante. Le mode contestataire de la performance sera également éprouvé et débattu lors d’un workshop et d’une rencontre publique. Concerts et performances continueront enfin de mettre en lumière les différents conflits actuels dans le monde.”

Tous les jours : 14h-20h (soirée danse et musique jusqu’à minuit le samedi 12) – Entrée libre

Magasins généraux
1 rue de l’Ancien Canal, 93500 Pantin
magasinsgeneraux.com

 

 

Final Girl

5 & 12 novembre

“Survivre, oui, mais à quel prix et dans quel monde ? Sexualisées, ridiculisées, violentées, massacrées, les protagonistes féminines sont traditionnellement vouées à des fins tragiques dans les films d’horreur. La Final Girl c’est l’autre fxmme du genre, c’est la fameuse survivante badass qui se débarrasse de son oppresseur à la fin du film. Réactualisant la figure de la She-ro (female hero) comme un emblème de résilience à l’ère post #MeToo, ce programme est pensé comme une interprétation libre de l’archétype de la Final Girl, autant qu’il pioche dans les références esthétiques du Slasher Movie. Les réalisateurices invité⋅es dressent des portraits de fxmmes qui se battent avec leurs propres armes, qui redéfinissent l’opposition victime/she-ro et posent la question de l’après. Une bataille gagnée signifie-t-elle vraiment la fin du combat ? Ce programme vidéo réunit Eden Tinto Collins & Gystère, Louise Fauroux, Helen Anna Flanagan & Josefin Arnell, Liu Chongyan, Imis Kill, Caroline Rambaud, Sacha Rey, Anhar Salem et Silina Syan.”

Samedi 5 novembre : 17h-22h – Samedi 12 novembre : 17h-20h – Entrée libre

DOC
26 rue du Docteur Potain, 75019 Paris
doc.work

 

 

 

Photographie d’illustration (recadrée) :
Vue de l’exposition Nine Lives d’Oli Epp à Semiose
© Oli EppSemiose

 

 

 

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