À la recherche de sorties culturelles ? Du Marais à Romainville en passant par Belleville, laissez-vous guider à travers notre sélection d’expositions du mois !
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Hugo Avigo, Camille Benarab-Lopez, Côme Clérino, Aurore Le Duc, Lulù Nuti, et Julian Simon – Din♡s
Jusqu’au 18 juin

À la galerie Chloe Salgado, les œuvres de Hugo Avigo, Camille Benarab-Lopez, Côme Clérino, Aurore Le Duc, Lulù Nuti et Julian Simon placent les dinosaures, figures incontestées de la pop culture, dans de nouvelles représentations. À travers des peintures, sculptures, impressions, ou même jouets électriques, les artistes donnent une perspective différente, voire ironique, sur ces êtres qui nous ont précédés. Une expérience par ailleurs également olfactive : Hugo Avigo ayant, dans un hommage culinaire aux dinosaures, fumé sa toile comme une pizza, en y ajoutant des épices ! L’exposition fait partie du parcours Paris Gallery Weekend, qui a lieu du 19 au 22 mai. — Lucie Goguillot
Mercredi à samedi : 14h-19h – Entrée libre
Galerie Chloe Salgado
61 rue de Saintonge, 75003 Paris
galeriechloesalgado.com
Louis-Léopold Boilly – Chroniques parisiennes
Jusqu’au 26 juin

Le Musée Cognacq-Jay consacre une exposition à la hauteur du talent de Louis-Léopold Boilly, “artiste virtuose, prolifique et inclassable” qui a su dépeindre les vies des Parisiennes et des Parisiens “d’une révolution à l’aube d’une autre” – 1789 et 1848. Ses scènes de rue, foules carnavalesques, et autres liesses populaires furent l’occasion de mettre à profit son sens du détail et de l’observation afin d’immortaliser la capitale à une époque décisive de son histoire. Parmi les 130 œuvres présentées, on retrouvera également une impressionnante galerie de portraits, entre humour et réalisme, dont le peintre établi près des Grands Boulevards s’était fait une spécialité. L’exposition Chroniques parisiennes rassemble aussi des compositions plus intimes mais tout aussi marquantes : en témoignent ces Deux jeunes femmes s’embrassant (1790-1794), considéré comme “l’un des premiers baisers lesbiens” en peinture. Plusieurs des œuvres réunies au Musée Cognacq-Jay sont exposées pour la toute première fois en France. — Notre article dédié
Mardi à dimanche : 10h-18h – 8€/6€/0€
Musée Cognacq-Jay
8 rue Elzévir, 75003 Paris
www.museecognacqjay.paris.fr
Sanna Kannisto – Research on wonder
Jusqu’au 11 juin

“La galerie la Ferronnerie est heureuse de présenter des photographies récentes de Sanna Kannisto avec l’exposition Research on wonder, qui marquera les vingt ans de collaboration avec cette photographe finlandaise exposée dans le monde entier. Sanna Kannisto envisage la photographie en tant que document objectif, tout en gardant le désir profond d’exprimer une narration personnelle. Le projet de Sanna Kannisto est en relation avec un sujet qui a suscité un grand intérêt ces dernières années dans le domaine des arts visuels, le territoire séparant l’art et la science. Par différents aspects, son projet fait aussi référence à l’histoire de la visualisation scientifique. Ses images intègrent également un sens de l’humour et de l’absurde, un clin d’œil au surréalisme et au structuralisme, aux relations entre avant-garde et anthropologie.”
Mardi à vendredi : 14h-19h – Samedi : 13h-19h – Entrée libre
Galerie La Ferronnerie
40 rue de la Folie-Méricourt, 75011 Paris
www.galerielaferronnerie.fr
Camille Léage – Bus 60
Jusqu’au 19 septembre

“En 2010, Camille Léage commence à photographier les rues des quartiers périphériques du nord-est de Paris. Au cours de ses déambulations dans les 18e, 19e, et 20e arrondissements, elle définit un protocole pour observer différemment sa ville. Durant dix ans, elle rapporte des scènes qui témoignent de la diversité humaine et architecturale de ce territoire et donne à voir une autre image de Paris, loin des clichés de la ville lumière ou des quartiers dits sensibles. Tout au long de cette recherche, Camille Léage mène une réflexion sur comment mieux habiter la ville. Elle soulève des questions sur la mixité entre les communautés, le partage de l’espace public et l’utilité d’actions “inutiles”. Sa photographie s’accompagne d’une série de cartes postales illustrées, enrichies d’un essai de Taous Dahmani (historienne de la photographie) et de deux entretiens avec Solo (cofondateur du groupe de rap Assassin), et Pascale Lapalud et Chris Blache (créatrices de la plateforme Genre et Ville).”
En plein air – Entrée libre
Murs du Pavillon Carré de Baudouin
Rue des Pyrénées & Rue de Ménilmontant, 75020 Paris
mairie20.paris.fr
Jessica Lisse – Câlins
Jusqu’au 13 juin

“Câlins est un moment suspendu, un temps pour la douceur et l’intimité qui semble durer pour toujours. C’est lorsque deux êtres s’enlacent dans un instant qui n’appartient qu’à eux. Et c’est cet instant que Jessica Lisse a habilement retranscrit avec sa palette de couleurs si personnelle. Avec des tons doux et chauds, un travail précis de l’acrylique, l’artiste dessine des fragments de câlins comme pris sur le vif. Jamais les personnages ne sont représentés dans leur entièreté, ils sont anonymes, intemporels et universels. Pourtant on les reconnait, ils pourraient être nous. On s’identifie et on s’attache alors aux détails d’un drapé, d’une chevelure, d’une main… Sensible et délicate, cette exposition nous (re)-plonge dans un monde pas si lointain ou la tendresse était une habitude.”
Lundi à samedi : 11h-19h – Entrée libre
Slow Galerie
5 rue Jean-Pierre Timbaud, 75011 Paris
www.slowgalerie.com
Marylou – Bestioles électroniques
Jusqu’au 18 juin

“La résidence artistique de Marylou explore ce besoin profond d’un nouveau récit techno-naturel : une expérimentation subversive du médium technologique qui ne soit pas oppressante ou discriminante pour la nature, et qui étudie ses systèmes tels des chaînes inséparables. En partenariat avec l’Office pour les insectes et leur environnement (Opie), le Parc des Beaumonts, et le Parc des Guilands, la recherche de Marylou étudiera les écosystèmes fragiles de la région, pour ainsi leur constituer un nouvel espace de vie et d’interaction avec l’homme au sein du Centre Tignous d’art contemporain. L’installation de l’artiste se composera d’un jardin de bestioles interactives via un réseau de circuits électroniques et sonores. Chaque bestiole sera une reconstruction artificielle d’une espèce fragilisée comme le Tarier des prés, le Grillon d’Italie, ou la grenouille agile. Leurs chants pourront alors se moduler à l’aide de différents capteurs, et formeront ainsi un orchestre de machines dépendantes les unes des autres.”
Mercredi à vendredi : 14h-18h (jusqu’à 21h le jeudi) – Samedi : 14h-19h – Entrée libre
Centre Tignous d’art contemporain
116 rue de Paris, 93100 Montreuil
centretignousdartcontemporain.fr
Néan, Onie Jackson, et Stéphane Parain – Group Show
Jusqu’au 11 juin

“Néan, Onie Jackson, et Stéphane Parain se réunissent autour d’une exposition collective à l’Atelier Nanoh. Cette rencontre est l’occasion d’aborder le thème du temps, de l’instant, et de la condition humaine. Les artistes viennent investir les murs de Nanoh et évoquent par différentes techniques leur lien à la figuration. Ils nous offrent un parcours immersif et questionnent notre rapport à la matière et à la représentation de l’Homme dans l’espace. Une opportunité de traverser l’histoire de l’art sous le prisme de leurs visions singulières et de leurs pratiques contemporaines.”
Mardi à samedi : 14h-19h – Entrée libre
Atelier Nanoh
22 rue Jules Vallès, 75011 Paris
www.nanoh.art
Karolina Orzełek – Midsummer
Jusqu’au 19 juin

Après l’exposition personnelle Lull after the storm l’an dernier, et une participation au projet collectif Endless Summer en 2020, l’artiste Karolina Orzełek fait son retour à la galerie Sabine Bayasli avec un nouveau projet solo à découvrir à partir du 19 mai. Originaire de Bielsko-Biała en Pologne et aujourd’hui parisienne, la peintre est lauréate 2020 du prix Sisley – Beaux Arts de Paris pour la jeune création. Nostalgie d’un ailleurs aussi festif que chimérique, plages désertées à l’appel envoûtant, végétaux qui semblent prendre vie tels des caméléons : le dépaysement est garanti à travers les huiles sur bois de Karolina Orzełek. Midsummer est une nouvelle invitation à pousser la porte d’un pays mystérieux dans lesquels couleurs et lumières n’obéissent plus tout à fait aux mêmes règles.
Mardi à samedi : 12h-19h – Entrée libre
Galerie Sabine Bayasli
99 rue du Temple, 75003 Paris
galeriesabinebayasli.com
Tiphaine Popesco – Photographies
Du 2 au 16 juin

“Dans mes photographies j’associe toujours la figure du corps humain à un décor. Ce décor, variable, surchargé d’objets ou sobre, est rarement l’environnement immédiat des modèles. Mon but n’est pas de refléter leurs conditions de vie, ni de souligner leur statut social ou leur appartenance à une culture précise, mais plutôt de laisser champ libre à l’interprétation du spectateur… Un autre thème récurrent apparaît : la notion de perte de repères. Placés hors de leurs “milieu naturel”, dans des poses parfois peu naturelles, les modèles deviennent des marionnettes comme sous le contrôle d’une force extérieure. Cet aspect inanimé marque une certaine impuissance face à la spontanéité du corps ; figés par le poids des convenances, ils sont comme happés par le décor.” — Tiphaine Popesco
Mercredi à dimanche : 14h-19h – Entrée libre
Galerie Les Temps Donnés
16 rue des Envierges, 75020 Paris
www.lestempsdonnes.com
Laetitia Tura – Desmemoria
Jusqu’au 2 juillet

De la Retirada des républicains espagnols de 1939 aux réfugiés franchissant aujourd’hui les rives de la Méditerranée, la photographe et réalisatrice Laetitia Tura s’interroge sur les conséquences de l’exil et la “confiscation de la mémoire”. L’exposition Desmemoria débute par le récit de l’histoire familiale de l’artiste : son propre grand-père, Juan, a dû quitter sa Catalogne natale pour rejoindre la France et ainsi échapper au régime du dictateur Franco. Derrière cette frontière pyrénéenne longtemps restée infranchissable, c’est à travers les conserves de calamars que Laetitia Tura apprend à connaître l’Espagne. “Qu’est-ce qui se transmet à travers le silence ?”, questionne la photographe, qui explore à travers ses clichés documentaires les conséquences individuelles et sociétales de cet exil, de cette “coupure”. — Notre article dédié
Mardi à samedi : 14h-18h (19h le jeudi) – Entrée libre
Pavillon Carré de Baudouin
121 Rue de Ménilmontant, 75020 Paris
www.pavilloncarredebaudouin.fr
Floryan Varennes – Hypersensibilité
Du 5 juin au 16 juillet

“Renvoyant aux sens ou aux émotions, l’hypersensibilité fait référence à des états extrêmes du corps – qu’ils soient positifs ou négatifs – une intensité retrouvée dans les œuvres de Floryan Varennes, faites de contrastes entre des matières, des formes, et des concepts. Pour l’artiste qui a choisi de nommer Hypersensibilité sa première exposition personnelle à la Maëlle Galerie, cet état est surtout et avant tout une ouverture vers les autres, permise par une réceptivité exacerbée et mise au service de la compassion et de l’entraide. C’est ainsi que la Matriarche nous accueille dans l’exposition, entité futuriste en suspension dans l’espace, dont l’air menaçant n’a d’égal que son rôle tutélaire : assemblage de PVC et d’instruments médicaux, elle évoque aussi les formes d’une armure médiévale rivetée. Déesse du care, la Matriarche est à la fois curative et protectrice : elle veille sur nous.” — Kevin Bideaux
Mardi à samedi : 10h-18h – Entrée libre
Maëlle Galerie
29 rue de la Commune de Paris, 93230 Romainville
www.maellegalerie.com
In the banlieues : Oakland/Saint-Denis
Du 15 juin au 28 août

“Quelle que soit la manière de les nommer – banlieues, périphéries, suburbs, franges urbaines… cette exposition met en lumière le retournement symbolique du centre à la périphérie. Mouvements artistiques, luttes sociales, innovations urbaines : les banlieues d’Oakland en Californie et de Saint-Denis imposent aujourd’hui leur influence et inventent des solutions aux enjeux de pauvreté et de développement urbain accéléré auxquels les métropoles font face. Croisant les approches urbaines, artistiques, et sociales, In the Banlieues retrace les moments forts de l’histoire des deux villes et révèle, au travers d’expériences concrètes et de récits illustrés, leurs apports aux pratiques actuelles de l’urbanisme. Agitateurs d’idées, créateurs de liens, porte-voix de ceux que l’on entend peu, révélateurs d’espaces et de modèles de coopération, les acteurs de ces territoires convoquent le sensible pour construire des espaces à échelle humaine.”
Mardi à dimanche : 11h-19h – Entrée libre
Pavillon de l’Arsenal
21 boulevard Morland, 75004 Paris
www.pavillon-arsenal.com
La vie HLM
Jusqu’au 30 juin

“La vie HLM. Histoires d’habitant·e·s de logements populaires. Aubervilliers, 1950-2000 est une exposition présentée in situ, dans la barre Grosperrin de la cité Émile-Dubois, communément appelée “les 800” depuis sa construction, en 1957, à proximité immédiate du Fort d’Aubervilliers. L’exposition propose une expérience immersive dans le quotidien et les parcours de quatre familles qui ont habité la cité des années 1950 aux années 2000, à travers la reconstitution de tout ou partie de leurs logements. Au cours des deux visites que nous proposons, au choix, le récit de nos guides médiateur·trice·s met à la portée de tous une histoire incarnée d’Aubervilliers et de la France contemporaine vue des quartiers populaires.”
Mardi : 9h30-17h15 – Mercredi : 9h30-16h15 – Jeudi : 9h-15h30 – Vendredi : 9h30-17h15 – Samedi : 9h30-17h30 – 8€/6€/3€/0€ – Réservation obligatoire
Barre Grosperrin
8 allée Charles Grosperrin, 93300 Aubervilliers
www.laviehlm-expo.com
Les couleurs du monde – Renaissance
Du 9 au 12 juin

“L’association Enfants du Mékong est heureuse de vous annoncer que son exposition-vente d’art contemporain Les couleurs du monde : Renaissance se tiendra à l’Espace Commines du 9 au 12 juin. Grâce à la grande générosité de 36 artistes, toutes les œuvres exposées et vendues seront destinées à financer des projets de soutien aux populations birmanes. Peintures abstraites ou figuratives, gravures, sculptures, photographies… Une invitation au voyage et à l’exploration. À cette occasion, la comédienne et actrice Cyrielle Clair a accepté d’être la marraine de l’événement.”
Jeudi à dimanche : 11h-20h (22h le samedi) – Entrée libre
Espace Commines
17 Rue Commines, 75003 Paris
expo.enfantsdumekong.com
Pionnières – Artistes dans le Paris des Années folles
Jusqu’au 10 juillet

“À travers la présentation de peintures, sculptures, photographies, films, œuvres textiles et littéraires, cette exposition propose de mettre en avant le rôle primordial des femmes dans le développement des grands mouvements artistiques de la modernité. Ces pionnières, comme Tamara de Lempicka, Sonia Delaunay, Tarsila do Amaral, ou encore Chana Orloff, nées à la fin du XIXe ou au tout début du XXe siècle, accèdent enfin aux grandes écoles d’art jusqu’alors réservées aux hommes. Au cours de ces éphémères Années folles, beaucoup d’entre elles séjournent à Paris, pendant quelques semaines ou quelques années. Ces “femmes nouvelles” sont les premières à pouvoir être reconnues comme des artistes, posséder un atelier, une galerie ou une maison d’édition, diriger des ateliers dans des écoles d’art, représenter des corps nus, qu’ils soient masculins ou féminins. Ce sont les premières à avoir la possibilité de s’habiller comme elles l’entendent, de vivre leur sexualité quelle qu’elle soit, de choisir leur époux ou de ne pas se marier. Leur vie et leur corps, dont elles sont les premières à revendiquer l’entière propriété, sont les outils de leur travail, qu’elles réinventent dans tous les matériaux, sur tous les supports.”
Tous les jours : 10h30-19h (jusqu’à 22h le lundi) – 14,50€/10,50€/0€
Musée du Luxembourg
19 rue de Vaugirard, 75006 Paris
museeduluxembourg.fr
200 ans des canaux parisiens
Jusqu’au 23 juin

“Cette exposition, conçue par le Comité d’histoire de la ville de Paris et la mairie du 10e, retrace l’histoire du canal Saint-Martin en dix dates clefs : du décret fondateur de Bonaparte, à l’installation du radeau végétalisé, en passant par l’histoire des bateaux-lavoirs, ou encore celle du projet autoroutier qui a bien failli aboutir, dans les années 1960, à la disparition du canal et du quartier. L’occasion de se rappeler des multiples vies de ce joyau, mais aussi de se préparer ensemble à son avenir !”
En plein air – Entrée libre
Grilles du Jardin Villemin
Jardin Villemin, 75010 Paris
mairie10.paris.fr
Jutrzenka, 2022 – Œuvre présentée dans le cadre de l’exposition Midsummer à la galerie Sabine Bayasli
© Karolina Orzełek
3 thoughts on “Juin 2022 : Les expositions à découvrir ce mois-ci dans l’est parisien”