Les “Chroniques parisiennes” de Louis-Léopold Boilly enchantent le musée Cognacq-Jay

Au cœur du Marais, le musée Cognacq-Jay consacre une exposition à la hauteur du talent de Louis-Léopold Boilly, “artiste virtuose, prolifique et inclassable” qui a su dépeindre les vies des Parisiennes et des Parisiens “d’une révolution à l’aube d’une autre” – 1789 et 1848.

Les scènes de rue, foules carnavalesques, et autres liesses populaires signées par Louis-Léopold Boilly furent l’occasion de mettre à profit son sens du détail et de l’observation afin d’immortaliser la capitale à une époque décisive de son histoire. Parmi les 130 œuvres présentées, on retrouvera également une impressionnante galerie de portraits, entre humour et réalisme, dont le peintre établi près des Grands Boulevards s’était fait une spécialité.

“À la grande histoire, celles des hommes illustres, des hauts faits et des monuments, Boilly préfère les petits spectacles de la vie quotidienne”, expliquent les commissaires d’exposition. “En peintre de genre, attentif à l’anecdote de tous les jours, il s’attarde sur le passage d’une rue par temps de pluie, relate le va-et-vient incessant des fiacres… La modernité de la ville, son effervescence, sa joie de vivre le fascinent. Il célèbre les nouveaux lieux de sociabilité comme les cafés, les théâtres, les salons ou encore les grands boulevards où se pressent les Parisiens. Tous les habitants de la capitale défilent sous nos yeux : élégants et indigents, bourgeois et hommes du peuple, révolutionnaires et royalistes, jusqu’aux proches de l’artiste.”

L’exposition Chroniques parisiennes rassemble aussi des compositions plus intimistes mais tout aussi marquantes : en témoignent ces Deux jeunes femmes s’embrassant (1790-1794), considéré comme “l’un des premiers baisers lesbiens” en peinture. Elle est également l’occasion d’observer la maîtrise d’une autre technique indissociable de Boilly, artiste passionné par l’optique : celle du trompe-l’œil. Plusieurs des œuvres réunies au Musée Cognacq-Jay, issues de collections privées, sont exposées pour la toute première fois en France.

 

Louis-Léopold Boilly – Chroniques parisiennes
Jusqu’au 26 juin – Mardi à dimanche : 10h-18h
8€/6€/0€

 

– Retrouvez d‘autres expositions à découvrir ce mois-ci dans l’est parisien –

 

 

Musée Cognacq-Jay
8 rue Elzévir, 75003 Paris
www.museecognacqjay.paris.fr

 

 

Illustration : Louis-Léopold Boilly (1761-1845), Scène du carnaval (détail), 1832. Huile sur toile, 61 × 107 cm. Wiltshire, The Ramsbury Manor Foundation
© Louis-Léopold Boilly – The Ramsbury Manor Foundation

 

 

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