Les inscriptions des bénévoles sont ouvertes pour la Nuit de la Solidarité 2023, prévue le 26 janvier prochain

Les inscriptions sont ouvertes pour participer à la sixième édition de la Nuit de la Solidarité, organisée dans la nuit du 26 au 27 janvier 2023 afin de mieux connaître la situation des personnes sans-abri à travers la capitale.

D’après le compte-rendu publié par l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur), ce triste décompte désormais annuel avait permis de recenser près de « 2 598 personnes sans solution d’hébergement » lors de la dernière Nuit de la Solidarité, organisée du 20 au 21 janvier 2022, alors que « plus de 31 000 places d’hébergement et de mise à l’abri étaient parallèlement ouvertes dans Paris ». 90% étaient des hommes, 10% des femmes – elles et ils avaient en moyenne 43 ans. Au cours de l’édition précédente, en 2021, les bénévoles avaient rencontré 2 829 personnes « en situation de rue ».

La Nuit de la Solidarité du 26 janvier prochain sera « élargie à l’échelle métropolitaine, avec la participation d’une trentaine de communes de la métropole du Grand Paris ». Neuf collectivités franciliennes (Aubervilliers, Bobigny, Bondy, Courbevoie, Gagny, Romainville, Rosny-sous-Bois, Rueil-Malmaison, et Saint-Denis) avaient déjà rejoint l’initiative l’année dernière pour la première fois, avec un recensement de près de 500 autres femmes, hommes, et enfants sans-abri. L’édition 2023 sera par ailleurs dédoublée avec un second décompte estival, afin de « prendre en compte les problématiques de saisonnalité des personnes à la rue ».

 

 

Le nord-est parisien continue à souffrir de manière disproportionnée de la grande exclusion. Lors de l’édition 2022 de la Nuit de la Solidarité, les arrondissements comptant le plus grand nombre de personnes à la rue rencontrées étaient le 12e (412 personnes dont 130 au bois de Vincennes), le secteur Paris Centre (345 personnes), le 19e (319 personnes dont 68 au square de la porte de la Villette), le 18e (214 personnes), et le 10e (185 personnes). Aux côtés des rues, trottoir, et tunnels (73% du total), les gares et stations opérés par la RATP (164 personnes y ayant trouvé refuge), celles opérées par la SNCF (108 personnes), et les « campements et talus du périphérique » (207 personnes) figuraient parmi les principaux lieux concernés.

Organisée chaque hiver depuis 2018, la Nuit de la Solidarité vise avant tout à « aller à la rencontre des personnes qui vivent dans les rues de la capitale. Elle n’est pas une intervention sociale mais un outil qui a pour finalité de mieux connaître les personnes en situation de rue pour améliorer les réponses qui leur sont proposées », précisent les services de la ville de Paris. Les participantes et participants à cette cinquième édition en tant que bénévoles seront au total près de 2 000, encadrés par 400 professionnels de l’action sociale. Les inscriptions sont ouvertes à toutes les Franciliennes et tous les Franciliens âgés de 18 ans ou plus.

Plus de « 18 600 logements durablement vacants à Paris », selon l’Apur

Les personnes volontaires peuvent choisir l’arrondissement dans lequel elles souhaitent participer à l’initiative lors de leur inscription – une séance de formation sera dispensée en début de soirée dans les mairies et autres lieux de rassemblement désignés. Chaque arrondissement est divisé en une vingtaine de secteurs en moyenne (355 au total dans la capitale), dont l’ensemble des rues sera parcouru par des groupes de quatre à cinq bénévoles chargés de remplir des questionnaires anonymes. Il est également possible de s’enregistrer en tant que responsable d’équipe, à condition « d’être une professionnelle ou professionnel du social (association ou institution), membre d’une association de lutte contre l’exclusion, maraudeur expérimenté, ou d’avoir déjà participé en tant que bénévole à une Nuit de la Solidarité ».

Signe du paradoxe et de la brutalité que représente la persistance du « sans-abrisme », des chiffres publiés par l’Apur estiment que plus de 18 600 logements étaient « durablement vacants » à Paris en fin d’année 2020. Dans la capitale, seuls 80% des logements étaient alors « occupés toute l’année par des ménages dont c’est la résidence principale » : en effet, 9% sont des résidences secondaires, et 11% sont considérés comme vacants. Selon d’autres données, celles de l’Insee, la région Île-de-France compterait autour de 400 000 logements vides, dont près de 117 000 dans la seule capitale : plus d’une quarantaine pour chaque personne à la rue recensée lors de la Nuit de la Solidarité.

 

Nuit de la Solidarité 2023
nuit-solidarite.paris.fr

 

 

Illustration : Pont de Bercy, Paris
© Paris Lights Up

 

 

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