En images : Les syndicats de retour dans la rue pour le 1er mai

Plus de vingt mille personnes ont défilé à Paris ce samedi 1er mai à l’occasion de la journée internationale des travailleuses et des travailleurs. Syndicats, organisations étudiantes et lycéennes, et collectifs de sans papiers étaient représentés en nombre dans le cortège parti de la place de la République.

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Les couloirs du métro République sont bondés en ce début d’après-midi de 1er mai. En s’extirpant tant bien que mal des escaliers de la station, on devine les fumées des incontournables stands à merguez tandis que s’élèvent peu à peu les notes de l’Internationale. Aucun doute, c’est jour de manifestation. La place est pleine, multicolore de pancartes et de drapeaux syndicaux. Après une édition 2020 confinée, une foule nombreuse est venue défiler pour la journée internationale dédiée aux luttes des travailleuses et des travailleurs.

Réforme de l’assurance chômage, suppressions de postes dans les services publics, loi sécurité globale, hausse des inégalités et précarité croissante, notamment au sein de la jeunesse et pour les professions les plus frappées par la crise actuelle (culture, tourisme, hôtellerie-restauration)… les motifs d’indignation ne manquaient sur les pancartes et dans les slogans des milliers de manifestantes et de manifestants réunis ce samedi. Au sud de la place s’étire une longue banderole, peinte de lettres rouges : “Quand tout sera privé, on sera privé de tout”.

La plupart des syndicats avaient appelé au traditionnel rassemblement du 1er mai : CGT, FO, FSU, Solidaires. Comme à leur habitude, les formations politiques progressistes étaient elles aussi venues rejoindre les rangs des manifestants. Les organisations étudiantes (notamment l’UNEF) et lycéennes étaient également présentes en nombre, tout comme les associations féministes, LGBTQ+, et antifascistes, qui ont défilé au rythme des fanfares et de la batucada.

Les collectifs de travailleurs sans papiers, escortés de tambours et de danseurs, ont également fait vibrer les façades haussmanniennes du boulevard Voltaire. Pour eux, ce 1er mai avait cependant un écho encore plus tragique qu’à l’accoutumée, révélateur de l’indignité de leur situation. Deux semaines plus tôt disparaissait Bary Keita, ouvrier malien de 28 ans, victime de ses conditions de travail après une chute sur un chantier à Pantin (Seine-Saint-Denis). Un rassemblement avait été organisé pour lui rendre hommage ce samedi matin devant la mairie de Montreuil, où il vivait.

Bloqué pendant près de deux heures, étouffé par un lourd dispositif policier, le cortège parti de République a finalement pu rejoindre la place de la Nation en fin d’après-midi. À contre-courant de l’atmosphère revendicative mais largement positive qui a animé la manifestation, plusieurs personnes se sont opposées physiquement au service d’ordre de la CGT alors que le rassemblement se terminait. Le syndicat déplore 21 blessés, dont quatre graves, et dénonce des “violences inacceptables contre le monde du travail”.

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Photographies © Paris Lights Up

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