Le long des quais de la ligne 1, les usagers de la station Bastille peuvent admirer une fresque murale réalisée en 1989 par les artistes Liliane Belembert et Odile Jacquot à l’occasion du bicentenaire de la Révolution française, en partenariat avec les ateliers des Carrelages de la Bussière.

 

 

Cette fresque de carreaux en céramique, doublée sur les deux côtés des quais, représente au total une surface de près de 180 mètres carrés. Au fil d’une série de scènes et de tableaux, elle dépeint quelques-uns des événements majeurs de la Révolution de 1789 : on y retrouve ainsi la réunion des trois ordres pour les États généraux, le tournant historique du Serment du Jeu de Paume, ou divers épisodes illustrant la colère croissante du peuple parisien. Ce contexte insurrectionnel conduira à la prise de la Bastille le 14 juillet : la destruction de la prison entre 1789 et 1791 marque la mise à bas d’un symbole royal qui s’élevait depuis quatre siècles au-dessus des rues du faubourg Saint-Antoine.

Quelques vestiges de la prison encore visibles non loin de la place

Bien peu de vestiges de la forteresse subsistent encore aujourd’hui. À une dizaine de minutes de marche seulement de la place de la Bastille en empruntant le boulevard Henri IV, bordant les rives de la Seine, le square Henri Galli (4e arrondissement) accueille quelques vestiges de la “Tour de la Liberté” de la prison. D’anciennes pierres formant la base cette construction à la dénomination particulièrement ironique y sont disposées en trois étages circulaires. Sur la chaussée et les trottoirs de la place de la Bastille, les contours des anciennes geôles royales sont par ailleurs matérialisés à même le sol, révélant au passant attentif la forme circulaire des tours de la prison disparue.

Une “clé de la Bastille” est également parvenue jusqu’à notre époque : elle se trouve aux États-Unis, à Mount Vernon, dans l’ancienne plantation du premier président américain George Washington. Elle lui fut offerte par son fils spirituel, le “héros des deux mondes” Gilbert du Motier de La Fayette, qui en hérita lui-même en tant que commandant de la Garde nationale créée en juillet 1789. L’une de ses premières décisions à ce poste fut d’ailleurs de confirmer la destruction complète de la prison, deux jours après la prise de la Bastille. Pesant près d’un kilo et mesurant 18 centimètres, la clé aujourd’hui encore visible en Virginie se distingue par ses dents en fleur de lys, symbole du régime de la royauté enfin aboli par la Révolution.

 

Métro Bastille – Quais de la ligne 1
Place de la Bastille
Paris 4°/11°/12°

 

 

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Photographies d’illustration : Fresque murale sur les quais de la ligne 1 du métro à la station Bastille.
© Paris Lights Up