Malgré la grève du mois dernier, José-Manuel Gonçalvès reconduit pour trois ans à la tête du Centquatre (19e)

Après dix jours de grève victorieuse des équipes du centre culturel en février, le directeur du Centquatre (19e arrondissement) a été reconduit dans ses fonctions ce jeudi. José-Manuel Gonçalvès dirige l’établissement public depuis 2010.

Présidé par Carine Rolland, adjointe (PS) à la maire de Paris chargée de la culture, le conseil d’administration du Centquatre a pris la décision de renouveler le mandat de son actuel directeur pour trois années supplémentaires. Ouvert en 2008 sur le site de l’ancien service municipal des pompes funèbres, le centre culturel a vu José-Manuel Gonçalvès prendre ses fonctions deux ans plus tard, après une décennie à la tête de la Ferme du Buisson à Noisiel (Seine-et-Marne).

Dans un communiqué, la présidente de l’établissement public de coopération culturelle (EPCC) fondé et financé par la ville de Paris estime que “grâce à l’action de son directeur, le Centquatre est aujourd’hui un espace culturel identifié tant pour sa programmation plurielle et riche que pour l’originalité de son modèle, un lieu qui fait société et qui fait d’autant plus sens dans le contexte local, national et international que nous connaissons”.

Le conseil d’administration du centre salue également “l’implication de José-Manuel Gonçalvès pour diversifier les activités de l’établissement, du développement de l’ingénierie culturelle, qui s’exporte aujourd’hui en France et à l’international, à la mise en valeur de la nef monumentale qui accueille désormais en son sein une salle de spectacle réversible, des magasins solidaires, des espaces de pratique artistique libre, ou encore une aire de jeux pour enfants”. Il rappelle par ailleurs que le Centquatre a récemment accueilli “l’un des plus importants centres de vaccination du nord-est parisien”.

Le communiqué de la ville de Paris ne fait aucunement mention du mouvement de grève inédit qui a agité l’établissement au début du mois de février, les équipes du centre dénonçant alors des rythmes de plus en plus intenables doublés de salaires insuffisants. Membre de la fédération des syndicats CGT du spectacle (FNSAC-CGT), le syndicat des personnels techniques, administratifs et d’accueil du théâtre et des activités culturelles (SYNPTAC) avait finalement annoncé avoir obtenu gain de cause le 15 février dernier, après dix jours de grève et une mobilisation rassemblant près d’une centaine de membres du personnel.

 

 

D’après le communiqué du SYNPTAC, les avancées obtenues comprennent notamment “une augmentation des salaires, la création de primes annuelles pour les salarié·e·s permanent·e·s et intermittent·e·s conditionnées pour ces derniers à un nombre minimum d’heures travaillées dans l’établissement, et le versement d’une prime exceptionnelle liée à la surcharge de travail causée par les reprogrammations liées au covid-19”.

Vantant “la grande solidarité qui a prévalu tout le long du mouvement entre tous et tous les salarié·e·s, permanent·e·s comme intermittent·e·s”, le syndicat précisait également avoir reçu “l’engagement d’une ouverture rapide des négociations concernant l’organisation et les conditions de travail”. Pour ses représentants, “la victoire obtenue au Centquatre est la preuve par l’exemple que la lutte paie !”

 

 

Illustration : Le Centquatre, Paris 19e
© Paris Lights Up

 

 

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