La journée de mobilisation du vendredi 13 octobre a de nouveau réuni les principaux syndicats du pays, rassemblés depuis le début de l’année contre la réforme des retraites du gouvernement. La manifestation parisienne a défilé entre la place d’Italie et les Invalides.
“En cette rentrée sociale, le pouvoir d’achat et l’augmentation des salaires, des pensions et des minimas sociaux sont toujours les revendications prioritaires pour le monde du travail. La colère contre la réforme des retraites est intacte et des milliers de travailleurs seront pénalisés par son application à marche forcée”, indiquent la CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC, la CFTC, l’UNSA, Solidaires, et la FSU dans un communiqué commun appelant à cette première grande journée d’action et de mobilisation de la rentrée.
Tandis qu’une participation de près de 200 000 manifestantes et manifestants était annoncée par les syndicats à l’échelle nationale, un cortège parisien particulièrement dense a défilé entre la place d’Italie et les Invalides. La manifestation a par ailleurs réuni les organisations étudiantes et de jeunesse, notamment l’UNEF, Voix Lycéenne, la FAGE, la FIDL, et le MNL, ainsi que des partis politiques ancrés à gauche de l’échiquier politique.
Les aides aux entreprises dénoncées face au manque de moyens des services publics
“Alors que les profits explosent dans la plupart des grandes entreprises, plus que jamais un meilleur partage de la richesse produite est impératif. Des mesures ponctuelles et majoritairement financées par l’État sont insuffisantes pour répondre à l’inflation et l’augmentation des coûts tels que l’énergie, l’alimentation, le logement…”, expliquent les syndicats de nouveau réunis dans la rue, assurant que “ce sujet nécessite une augmentation du SMIC et des politiques salariales dans les branches, les entreprises, et la Fonction publique”, et appelant les employeurs à ouvrir “des négociations à tous les niveaux”.
Selon l’intersyndicale, “le PLF [Projet de loi de finance] et le PLFSS [Projet de loi de financement de la Sécurité sociale] en cours de préparation doivent être à la hauteur des enjeux de la période et de demain. Pour nos organisations, ces projets doivent être porteurs de justice sociale. Dans ce cadre, la conditionnalité des 150 à 200 milliards annuels d’aides aux entreprises doit être débattue. Le PLF et le PLFSS doivent renforcer nos services publics, à commencer par l’hôpital, l’école, l’enseignement supérieur et la recherche”, estime l’intersyndicale, réaffirmant son opposition aux “politiques d’austérité” menées en France et plus largement dans l’Union européenne.
Cet article vous a été utile ? N’hésitez pas à lire notre appel à solidarité et à nous soutenir pour permettre à Paris Lights Up de rester accessible au plus grand nombre !
Photographies : Journée de mobilisation intersyndicale du 13 octobre 2023 à Paris.
© Paris Lights Up