D’après Pénélope Komitès, adjointe à la maire de Paris chargée des espaces verts et de la nature en ville, le site de ponte choisi par un couple de cygnes sur un radeau des canaux de la Villette sera protégé du public à partir de mardi 21 avril.
Bien que la foule des beaux jours ne soit plus vraiment au rendez-vous sur les rives du canal de l’Ourcq et du bassin de la Villette (XIXème arrondissement), le quartier a toujours les faveurs des promeneurs et sportifs pendant le confinement. Nombre de riveraines et riverains se sont ainsi inquiétés de la tranquillité du site de nidification choisi par les cygnes. D’autant plus que l’insécurité nocturne des environs de Stalingrad, notamment en raison de la crise liée au crack, persiste malheureusement en dépit de la situation actuelle.
La ponte s’est déroulée au cours du confinement sur un “radeau végétalisé” installé en février dernier dans le cadre du budget participatif. L’incubation des cygneaux durant de 34 à 38 jours, l’éclosion des œufs aura lieu dans les prochaines semaines. Afin de limiter les visites du site de ponte, notre rédaction a choisi de ne pas indiquer sa localisation précise.
Contactée par plusieurs habitantes et habitants du quartier ainsi que par Paris Lights Up, Pénélope Komitès, adjointe à la maire de Paris responsable de la nature en ville et de la biodiversité, a précisé les moyens qui seront mis en œuvre pour assurer la sérénité des oiseaux et de leurs futurs petits :
“Les services de la ville portent une attention tout particulière à [la protection du nid de cygnes]. Ainsi, pour assurer la sécurité de ce couple, le 21 avril, le service des canaux prévoit la pose de cinq barrières Heras fixées par des plots et des brides sur le quai. Nous espérons ainsi limiter la gêne occasionnée par les passants et le jet d’objets pouvant présenter un risque pour les œufs. Elles resteront sur le site le temps nécessaire à l’éclosion des cygneaux. En complément, une personne du service pourra passer sur le site tous les deux jours.”
Concernant l’expérience du premier radeau végétalisé installé sur le Canal Saint-Martin en février 2019, Pénélope Komitès évoque “une année satisfaisante pendant laquelle nous avons pu constater que les plantes intégrées au radeau se sont développées rapidement et que la faune s’est appropriée cet habitat.” L’initiative a été reconduite lors de l’édition suivante du budget participatif avec la mise en place d’un nouveau radeau sur le Canal de l’Ourcq, installation qui a donc rencontré un succès quasi-immédiat auprès de ce couple de cygnes.
Selon Pénélope Komitès, ils ne sont visiblement pas les seuls animaux ainsi séduits par les rives des canaux parisiens. “LAgence de l’Écologie Urbaine et le service des canaux organisent des suivis de population des différentes espèces animales et végétales présentes sur les canaux. En 2019 et 2020, plusieurs inventaires floristiques et faunistiques du radeau du canal Saint-Martin et [de ses] biohuts ont été réalisés.
Ces inventaires ont clairement montré que les plantes se sont bien développées et que de nouvelles espèces typiques d’habitat humide se sont installées naturellement. Concernant la faune, on a pu observer la présence de plusieurs espèces d’oiseaux (certains y ont même niché), d’une dizaine d’espèces de poissons et de différentes espèces d’insectes, de mollusques et crustacés”, indique l’adjointe à la maire de Paris.
Pendant ces semaines de confinement, on espère en tout cas que la famille de cygnes pourra à son tour “rester à la maison” en toute tranquillité en attendant les premières baignades printanières.
Nous parraînons ces bébés ! N’oubliez pas de poster des photos des cygneaux à différents âges ! Merci.