Petitesses politiques dans le XXème : la maire Frédérique Calandra rejoint Benjamin Griveaux

Écartée par la majorité en vue des municipales de 2020, la maire du XXème arrondissement Frédérique Calandra a annoncé ce mercredi 16 octobre son ralliement à la campagne du candidat de La République En Marche (LREM) dans la capitale.

Les tensions étaient vives depuis deux ans et le soutien de Mme Calandra au candidat centriste Julien Bargeton lors des élections sénatoriales dans la capitale. Avec la publication d’une lettre ouverte revancharde adressée aux habitants du XXème, la rupture est désormais consommée entre l’équipe municipale d’Anne Hidalgo et la maire (PS) du second arrondissement le plus peuplé de la capitale.

Élue sous la même bannière – et avec les mêmes voix – que la maire de Paris en 2014, Frédérique Calandra rejoint ainsi la campagne de M. Griveaux pour reprendre l’Hôtel de Ville à la gauche en mars prochain. À quelques mois seulement des élections municipales, sa position sur la liste LREM dans le XXème arrondissement reste cependant à préciser.

Accusée d’avoir divisé sa majorité en raison de ses rapprochements avec les centristes, la maire du XXème n’aura visiblement pas apprécié d’être remplacée par Thomas Chevandier, suppléant de la députée socialiste locale George-Pau Langevin, en tant que premier socialiste de l’arrondissement. Le président du SAMU social de Paris, Éric Pliez, y sera tête de liste de la majorité, rassemblée sous l’étiquette de la plateforme Paris En Commun.

Pour expliquer cette rupture, Frédérique Calandra cite notamment des divergences croissantes concernant le budget participatif, les aménagements de la voirie, la gestion de la crise migratoire, ou les alliances d’une majorité « prisonnière » de ses partenaires du Parti Communiste, d’Europe Écologie – Les Verts et du mouvement Génération.s.

La maire du XXème arrondissement critique également le soutien d’Anne Hidalgo aux revendications du mouvement Extinction Rebellion, l’accusant d’une « dérive démagogique, loin des valeurs de la gauche républicaine ». Accusant la majorité d’avoir « perdu sa boussole », Frédérique Calandra « se demand[e] légitimement en quoi ces actions contre-productives font progresser la cause, si indispensable, de l’environnement. »

« J’ai longuement échangé avec Benjamin Griveaux. J’ai acquis la conviction que nous partagions les mêmes valeurs : nous avons tous les deux été formés au creuset de la gauche républicaine, celle qui sait que la politique doit être forte pour aider les plus faibles. »

Visiblement soucieuse de se rassurer sur ses propres inclinations progressistes tout au long de sa lettre, c’est en toute logique que Mme Calandra rejoint le candidat du parti des privatisations iniques, de la violence policière systématisée, et du retour des débats délétères sur l’immigration et les minorités religieuses dans l’espace public.

Élu de Génération.s dans le XXème arrondissement et adjoint de la maire de Paris chargé de la vie nocturne, Frédéric Hocquard a résumé en quelques lignes la réaction de la majorité parisienne suite à l’annonce de Mme Calandra :

 

 

 

Crédit photo © besopha – Wikipedia

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